Ces chants de communion s'inscrivent dans un projet original. Sans méconnaître l'intérêt des formes habituelles (processionnal, hymne, choral, cantique populaire), les auteurs ont voulu renouer avec la forme antienne, dont le corpus grégorien nous donne de précieux exemples. L'antienne de communion grégorienne se situe entre celle de l'introït, assez développée, et celle du psaume à l'office, toujours brève. Très souvent composée de deux phrases, elle forme un tout, ramassé autour d'une seule idée. La musique, qui relève de la mélodie semi-ornée, en fait un chant accessible à une formation vocale moyenne. Le Psautier n'est pas la seule source du texte ; dans l'Ancien Testament, les livres prophétiques et sapientiaux, et dans le Nouveau Testament, les évangiles et les épîtres fournissent des citations suggestives, qui, dans le cadre liturgique, prennent aussitôt un relief saisissant.